Agostini Joseph
Auteur de Tueurs en série sur le divan (Éd. En volume), je me suis interrogé sur les notions d’objet et de fantasme chez ces « monstres » que sont les serial killers. En rencontrant des criminologues, avocats ou experts psychologues auprès des tribunaux, j’ai tenté de dessiner leur parcours à la lumière de la psychanalyse, en me penchant notamment sur les itinéraires criminels de Michel Fourniret et de Guy Georges. Le qualificatif de monstre, étymologiquement avertissement céleste, est souvent usité dans les médias pour les définir. La jouissance compulsive de ces sujets quêtant l’expérience extrême à défaut de pouvoir se sentir exister autrement, est-elle « monstrueuse »? Et de l’admettre, que cela engaget-il, d’un point de vue sociétal? Qu’est-ce qu’il montre, ce tueur en série échappant si longtemps à la loi des hommes? Que recèle son organisation psychique? Comment éclairer son modus operandi, qu’il assimile parfois lui-même à une transgression poétique? La question de la « vengeance » apparaît souvent. Se venger d’une incestualité ravageante, d’une enfance volée, d’une impossibilité de s’inscrire dans un tissu sympolico-imaginaire, seul capable de nous ouvrir la porte du fantasme contre le Réel? La psychanalyste agrégée de philosophie Myriam Bachin et la psychanalyste Daniela Voca m’accompagnent tout au long de ce séminaire qui ne reculera pas devant les raffinements pervers les plus aboutis. Dates : mercredi 20 novembre 2025 à 21 h. Ce séminaire aura lieu en présentiel, dans les locaux d’Espace.