Quand l’interprétation se poâte-hisse

Gillie Claire

Si pour Freud, sous transfert à la Gradiva, les poètes entre ciel et terre accèdent à des choses insoupçonnables et s’abreuvent à des sources inaccessibles au rêve et à la science, il reconnaîtra à la création poétique la soupape d’échappement au réel qu’elle institue.

Lacan invite les analystes à puiser dans l’inspiration poétique ce « sens blanc » qui mêle ses harmoniques au jaillissement interprétatif, ouvrant une brèche aux bords coupants dans le Dire analysant. Il arrive alors que l’analyste comme le poète réalise « ce tour de force de faire qu’un sens soit absent ». Jusqu’à conjoindre pratique analytique et art poétique (comme ces deux ordres étroitement unis que Lévi-Strauss avait relevés chez les primitifs). : « le sens, ça tamponne, mais à l’aide de ce qu’on appelle l’écriture poétique, vous pouvez avoir la dimension de ce que pourrait être l’interprétation analytique ».

Alors si nous ne sommes « pas poète assez, papouète, pas poâte ni pohâtassez », qu’en serait-il de potasser l’interprétation comme « poâte-hisser » ?

Le séminaire a lieu les seconds jeudis du mois à 20 h 45 : 12 octobre, 9 novembre, 14 décembre 2023, 11 janvier, 8 février, 14 mars, 25 avril, 9 mai, 13 juin 2024 au 33 rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris, et/ou en Zoom.

Pour s’inscrire, me contacter (15 participants maximum en présentiel. Nous envisagerons la possibilité de continuer en Zoom et/ou en Présentiel).

Claire Gillie
33 rue du Faubourg Montmartre, 75009, Paris
06 71 21 04 54 gillie.claire@gmail.com