de 9 à 19h
Auditorium Notre-Dame-de-Sion
11 AVENUE Vavin 75007 Paris
Après Don Juan, que ses ʺmille et treʺ conquêtes ne font pas céder devant la loi de pierre, après Faust, qui en appelle à son salut par ʺl’éternel fémininʺ, c’est Carmen, figure féminine du désir, cette fois, que nous nous proposons d’interroger dans ce troisième colloque où nous faisons se croiser art lyrique et psychanalyse.
L’opéra de Mozart avait donné toute sa puissance au mythe du Burlador. Celui de Bizet, à partir d’une nouvelle de Mérimée, venue elle aussi d’Espagne, le fait surgir.
Ici, c’est l’homme qui aime, ou croit aimer, et la femme qui désire. Ou, si elle aime, c’est de cet amour qui ʺjamais n’a connu de loiʺ, sinon celle du désir, que chante Carmen, nouvelle Antigone à sa façon.
Sitôt après son quasi échec, en 1875, suivi de peu de la mort du compositeur à l’âge de trente-sept ans, l’opéra connut un succès jamais démenti depuis en Europe et dans le monde entier. Salué comme chef d’œuvre par des compositeurs aussi différents que Brahms, Mahler et Tchaïkovski, Strauss, Wagner et Debussy, célébré par Nietzsche, qui en fit son antidote à sa ʺmaladieʺ wagnérienne, Carmen reste aujourd’hui l’un des opéras les plus joués au monde, et garde intacte, aux côtés du Don Giovanni de Mozart, sa puissance de subversion.
Le colloque sera suivi d’un concert donné par des interprètes de l’Académie Lyrique de la Compagnie de Paris.
Avec la participation de Paul‑Laurent ASSOUN, Jacques BARBIER, Gisèle CHABOUDEZ, Roland CHEMAMA, Claire GILLIE, Hélène GODEFROY, Brigitte LALVĖE, Gérard POMMIER, Monique SELIM, Alain VANIER, Francis WOLFF.
Organisé par H. Godefroy, B. Lalvée et A. Vanier
Entrée : 10 €