« RECEVOIR L’ENFANT, L’ADOLESCENT ET LES PARENTS ».
Modalités et pratiques cliniques.
« RECEVOIR L’ENFANT, L’ADOLESCENT ET LES PARENTS ».
Modalités et pratiques cliniques.
9H30 – 18H30
Espace analytique, 10 rue Lebouis 75014 Paris
Comme le souligne Maud Mannoni « la psychanalyse avec les enfants c’est la psychanalyse ».
Depuis Freud qui a ouvert la voie à la psychanalyse avec les enfants en publiant le cas du petit Hans, les psychanalystes n’ont pas cessé de s’intéresser aux questions posées par cette clinique et d’en discuter. La revue Imago ouvrait une rubrique concernant la psychanalyse d’enfant confiée à Hermine von Hugh- Hellmuth « La véritable nature de l’âme enfantine ». Eugénia Sokolnicka est une pionnière de la psychanalyse de l’enfant. En 1920, elle publie dans L’International Journal of Psychoanalysis « l’analyse d’un cas de névrose obsessionnelle infantile ». Quelques autres figures pionnières de la psychanalyse en France dont Marie Bonaparte et Sophie Morgenstern, vont faire évoluer la psychanalyse de l’enfant. Mais c’est seulement après la seconde guerre mondiale que cette dynamique se poursuivra y compris dans les domaines de la pédagogie et de la neuropsychiatrie de l’enfant. Les grandes pionnières furent Anna Freud, qui inaugure l'application de la psychanalyse à l'enfant, en relation avec l'éducation et les techniques pédagogiques. Mélanie Klein, dont la riche clinique s’adresse aux enfants plus jeunes et aux psychotiques. Elles nous ont laissé des écrits, et des divergences se développèrent entre les deux courants dès les années 20, qui donnèrent lieu aux Controverses scientifiques qui ont bouleversé la Société britannique de psychanalyse entre 1941 et 1945, et où se débattait ce qui opposait les thèses d’Anna Freud à celles de Mélanie Klein à propos de l’analyse d’enfants. Mais ce n’est vraiment qu’avec Winnicott que les parents furent pris en considération. Jenny Aubry et Françoise Dolto, ont largement participé à l’essor de la psychanalyse, ainsi que Maud Mannoni qui a ouvert tout un champ de travail avec les enfants handicapés, les psychotiques et les parents.
Nous aborderons dans cette journée les apports de ces psychanalystes, mais aussi ce qu’il en est aujourd’hui du travail avec les familles, dans les institutions, et dans la pratique en privée. Quelles questions se posent aujourd’hui aux cliniciens dans leurs consultations, dans leurs institutions ?
En présentiel, sans inscription.
Matinée
9h30 : introduction : Catherine Vanier
10h00 à 11h00
Claude Pery : l’éthique psychanalytique dans les premiers entretiens en psychothérapie d’enfants selon Françoise Dolto.
Véronique Arnaud - Boutry : L’accueil du parent dans la parole de l’enfant ou de l’adolescent et incidence du rendez-vous avec les parents dans le décours d’une cure. Une opportunité ? Entre filiation et « a » -filiation.
Discutante : Catherine Vanier
Pause
11h30 à 12h30 :
Nanuka Maisashvili : La maison Verte de Tbilissi, l’importance d’accueillir les parents.
Vanessa Bletterie : le travail parent - enfant en hôpital de jour : une clinique de l’ajustement.
Discutante : Catherine Saladin
Après-midi
14h30 à 15h30 :
Sophie Marzin : « De l’injonction sociale à la demande du sujet »
Gwénaëlle Viennot : « L’hystérie adolescente 2.0 »
Discutante : Anahit Dasseux Ter Mesropian
Pause
16h30 à 17h30 :
Madeleine Jeliazkova Roussel : CMPP « Alliances, rivalités, ambivalences, quel cheminement pour les parents dans le travail thérapeutique de l’enfant »
Wilfrid Boyault : Recevoir la parole de l’enfant dans l’actuel ou dans l’après coup et « l’abandon » de la neurotica : le temps d’une mise au point dans un mauvais procès fait à Freud et à la psychanalyse.
Discutant : Olivier Douville
Conclusions : Olivier Douville
Organisation : Anahit Dasseux Ter Mesropian, Olivier Douville, Catherine Saladin