Édito

Nous venons de vivre un événement inédit, qui a interrompu la vie quotidienne et son mouvement auquel nous nous étions habitués. Depuis mi-mars, notre local a dû fermer ses portes, aucune activité n’a pu avoir lieu. Il y a un dévoilement de notre impuissance face à quelque chose que nous prenions soin d’ignorer, bien que l’histoire soit remplie de ces pandémies : « Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés ». La connaissance progresse sur ce virus qui était inconnu, mais elle comporte encore de nombreuses zones obscures.

Nous venons de vivre un événement inédit, qui a interrompu la vie quotidienne et son mouvement auquel nous nous étions habitués. Depuis mi-mars, notre local a dû fermer ses portes, aucune activité n’a pu avoir lieu. Il y a un dévoilement de notre impuissance face à quelque chose que nous prenions soin d’ignorer, bien que l’histoire soit remplie de ces pandémies : « Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés ». La connaissance progresse sur ce virus qui était inconnu, mais elle comporte encore de nombreuses zones obscures.

Tout ceci a eu, comme partout, un effet majeur sur notre association : interruption des enseignements, report des Journées d’Études, des colloques et conférences, de tout ce qui faisait la richesse de notre lien associatif, de nos échanges autour des objets si difficiles à mettre en commun, sans compter les modifications imposées à nos pratiques, les moments complexes qui s’ensuivent dans les cures, la nécessité d’y faire face en inventant des modes nouveaux de réponses. Très vite nous avons mis en place un circuit d’information avec la Lettre d’information, diffusée à près de 10 000 personnes, qui a permis de faire savoir non seulement la consultation gratuite initiée par des analystes d’Espace analytique, mais aussi toutes les initiatives prises par nos membres dans leurs lieux de travail, et des textes d’information ou des écrits de certains d’entre nous.

Peu à peu de nombreux séminaires, très suivis, ont repris au moyen de la visioconférence, car il n’était pas possible de rouvrir le local avant l’été. Nous avons, durant tout ce temps, mesuré la solidité des divers responsables et de notre secrétariat, qui ont fait face à ce qui était nécessaire et continuent de le faire. La réalisation de la brochure a été assurée comme à l’ordinaire, elle va être adressée par mail à tous, et disponible sur le site, mais elle ne sera pas imprimée. Le courrier a été réalisé et sera envoyé comme à l’ordinaire. Les séminaires reprendront en septembre comme à l’ordinaire, il reviendra aux enseignants de s‘assurer du respect des mesures sanitaires. Nous avons pu, en lien avec la Sorbonne, reporter les Journées au 10 et 11 octobre, reconduire la presque totalité des intervenants, de sorte que notre programme sera à nouveau excellent. Ces journées auront d’autant plus d’importance qu’elles marqueront nos retrouvailles, et permettront de mesurer de façon toute particulière cette année, combien est précieux ce moment de travail en commun, sur les avancées psychanalytiques que notre association produit et soutient. Il y faudra bien sûr des conditions sanitaires irréprochables, le port du masque est obligatoire, les gels seront partout disponibles, les gestes de distanciation demandés. Enfin l’équipe de la revue Figures de la psychanalyse, après son dernier numéro, salué dans la presse, qui vient de paraître, sur l’Au-delà du principe de plaisir, cent ans après, a pu assurer la réalisation du prochain numéro Politiques du symptôme, qui est maintenant en cours d’impression, et qui sortira à l’automne.

Ainsi la vie de notre institution est solide et demeure vivante, hormis les enseignements et colloques sur place, et nous la reprendrons bientôt dans tous ses aspects, si bien sûr la situation sanitaire continue de le permettre. Mais il ne faut pas sous-estimer les effets en profondeur de cette crise. Il ne faut pas non plus exclure que nous ayons à faire face à nouveau à des mesures impactant notre activité, selon l’évolution de la situation. Quoi qu’il en soit nous nous retrouverons à la rentrée, animés du désir de poursuivre notre tâche et d’échanger avec tous sur ce qui avance dans notre champ et sur les enseignements que nous devons tirer de ces épreuves.

Gisèle Chaboudez, vice-présidente et Alain Vanier, président