Éditorial mai 2024

Chères et chers collègues,

La journée d’études d’Espace analytique du 16 mars 2024 est une réussite. Alors que
les attaques contre la psychanalyse se poursuivent dans plusieurs domaines, notamment celui de la santé, celui de la formation et celui des médias, les associations de psychanalyse ont une importance primordiale pour effectuer une contre-offensive et garantir  la formation des psychanalystes. Cette journée a su montrer à quel point les critiques
actuelles de la psychanalyse ont été celles que Lacan dénonçait dès le milieu du siècle dernier et auxquelles il s’employait à trouver une réponse avec un effort exceptionnel deformalisation qui reste d’actualité.

Chères et chers collègues,

La journée d’études d’Espace analytique du 16 mars 2024 est une réussite. Alors que
les attaques contre la psychanalyse se poursuivent dans plusieurs domaines, notamment celui de la santé, celui de la formation et celui des médias, les associations de psychanalyse ont une importance primordiale pour effectuer une contre-offensive et garantir  la formation des psychanalystes. Cette journée a su montrer à quel point les critiques
actuelles de la psychanalyse ont été celles que Lacan dénonçait dès le milieu du siècle dernier et auxquelles il s’employait à trouver une réponse avec un effort exceptionnel deformalisation qui reste d’actualité.

Le travail concernant les nouveaux enjeux de la psychanalyse se poursuit lors du Congrès d’Espace analytique. Il est important de connaître et d’échanger avec des éclairages internationaux à propos de ces nouveaux enjeux. La psychanalyse est une discipline qui  implique la subjectivité du patient et celle du psychanalyste. Elle demande pour cela une
longue formation des psychanalystes. Elle prend en compte dans la subjectivité humaine
ses tendances destructives qui ne manquent pas de s’exprimer tant individuellement quedans toute société humaine. Faire l’impasse sur cette subjectivité, voire la dénier totalement, c’est risquer de laisser le champ libre aux expressions les plus extrêmes et les plus destructrices de cette subjectivité. En cela, la psychanalyse se distingue des disciplines
de psychothérapies, axées sur le moi et le conscient. Elle traite les tendances destructives
auto ou hétéro-agressives individuelles et, dans son versant anthropologique, elle donne
un éclairage sur les périodes sombres de nos sociétés comme les guerres.

Si la psychanalyse appartient de plus en plus au domaine de la philosophie dans les universités, son implication dans la clinique reste fondamentale dans notre association. Les demandes restent très nombreuses tant dans les institutions qu’en libéral. Les familles
et les personnes viennent avec le désir de parler. Ce qui constitue le socle de la « talking
cure ». Cette dernière concerne tout être humain quels que soient ses problèmes. Les femmes « hystériques » enfermées à la Salpêtrière au temps de Charcot, inventrices de   la psychanalyse avec Freud, nous ont laissé en héritage ce désir, richesse et diversité de notre clinique.
Espace analytique doit se trouver au cœur des problématiques actuelles.

                                                                                                      Dominique Tourrès-Landman
                                                                                                       Présidente d’Espace analytique